L'aquarium de Biarritz
Voici une photo prise il y a quelques années en visitant la nouvelle version de l’aquarium de Biarritz avec mes enfants. J’aime bien l’utiliser pour illustrer ce que pourrait être la vue d’un mini‑plongeur se promenant dans les différents sacs et canaux de l’oreille interne. IL comprend, à coup sûr, l’autre dénomination de cet organe : le labyrinthe !
On peut aussi imaginer ce que produirait des débris en suspension dans cet organe en perturbant le mouvement de cils de ces anémones. C’est ce qui se produit dans les Vertiges Paroxystiques Positionnels Bénins (VPPB) : dans les organes otolithiques ces débris flottants créent une pseudo‑ébriété, ou des sensations de mouvements latéraux brutaux. Dans les canaux semi‑circulaires, dès qu’un mouvement de tête les fait bouger, ces petites particules (morceaux de cellules, gel, cristaux de calcium) simulent une rotation de la tête : c’est ce qu’on appelle le vertige.
Par ailleurs dans les maladies, encore mal comprises, où la pression du liquide dans ces sacs change rapidement, l’image d’un tapis d’anémones écrasées par cette pression nous explique pourquoi elles ne fonctionnent plus : certaines sont paralysées, leurs cils ne peuvent plus bouger et envoyer un message de mouvement ou d’audition vers notre cerveau. Ces variations de pression arrivent par crises plutôt brutales : dans le labyrinthe postérieur elles se manifestent par des vertiges rotatoires le plus souvent, et dans le labyrinthe antérieur (la cochlée), par une baisse de l’audition des sons de fréquence graves.
D’autres « anémones », ayant subi plusieurs crises, et restées écrasées pendant trop longtemps, en meurent, et l’organe fonctionne ensuite moins bien, même si la pression du liquide redevient normale. Ce sont les « séquelles » de ces maladies, surdités, acouphenes, instabilités.